Edna Stern commence ses études auprès de Viktor Derevianko, un disciple de Heinrich Neuhaus. Elle les poursuit avec Krystian Zimerman à la Musikhochschule de Bâle, et se perfectionne plus tard avec Leon Fleisher au Peabody Institute aux Etats-Unis et à la Fondation Internationale de Piano du Lac de Come. Son répertoire s’étend de Bach à Berio. Ses disques, consacrés à Bach, Schumann, Chopin puis Mozart ont tous été distingués par la critique française et internationale. Gramophone a consacré une page de 'Coming up artist' à son disque Schumann , son disque Bach 'Nun kommt der Heiden Heiland' a été récompensé d’un Diapason d’Or. Son enregistrement des concertos de Mozart avec l’Orchestre d'Auvergne a été élu comme l'un des tops CD 2010 par le journal « Le Monde » ainsi que ses deux disques Beethoven « Tempête » et « Appassionata » (élus Top CD 2014 par Le Monde). Son dernier album dédié à la compositrice du 18ème siècle Hélène de Montgeroult a été recompensé par un Critic’s Choice de l’Année 2017 par Gramophone Magazine, et Choix France Musique de Radio France.
Edna Stern a été invitée à se produire dans des salles et des festivals prestigieux parmi lesquels La Philharmonie de Paris, Lincoln Center de New York, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Hekulessaal de Munich, la Maison de la Musique à Moscou, Petronas à Kuala Lumpur et le centre Musashino à Tokyo. Elle s'est produite en récitals solo et avec orchestres, sous la direction de chefs tels que Claus Peter Flor et Andris Nelsons. Elle donne également des Masterclass à travers le monde et dans de prestigieuses Universités et Conservatoires comme le CNSM de Paris, Rutgers University et la Zubin Mehta School of Music à Tel-Aviv.
Elle a été nommée Professeur au très réputé Royal College of Music de Londres en 2009 et collabore régulièrement pour des spectacles qui sortent des sentiers battus, notamment avec la danseuse Etoile Agnès Letestu et le cinéaste Amos Gitaï.
Edna Stern s’est construite une réputation de pianiste hors norme, aux choix d’interprétations à la fois forts et peu conventionnels, mais toujours respectueux de la tradition historique ainsi que de l’héritage de ses professeurs.
Avec Edna Stern, nous échappons aux clichés. Son jeu n’est ni romantique ni baroque. Il assume parfaitement la dimension sérieuse du compositeur sans jamais basculer dans la froideur ou la rigidité. C’est à la fois une révélation instrumentale et le signe évident que la musique est bel et bien vivante.” - Mathias Heizmann, Arte/2009
A l'occasion de ses études auprès de Krystian Zimerman à Bâle, elle a eu l’opportunité de jouer et de travailler les instruments authentiques et les pianofortes de la Schola Cantorum Basiliensis. Elle a pu ainsi développer une autre facette de son approche musicale. En 2010, pour les célébrations du bicentenaire de Chopin, le musée de la Cité de la Musique à Paris, l’a choisie pour enregistrer sur un piano de sa collection, un Pleyel 1842. Ce disque, publié chez Naïve, a reçu des critiques élogieuses :
“La subtile alchimie d’un Chopin réussi ... ce disque éclipse tout ce qu’on a entendu jusqu’ici pour la commémoration du bicentenaire de la naissance de Chopin.” - Katchi Sinna, Muzikzen 2010',
Son intérêt pour différents instruments et sonorités la distingue également comme interprète de Mozart, et son enregistrement des Concerti de jeunesse de Mozart a été choisi par le journal Le Monde comme un des top CD’s classique de 2010 et a reçu les éloges des critiques d’Allemagne et d’Angleterre :
“Il est fascinant d’écouter la parfaite maturité et technique aisée d’Edna Stern, qui pourtant ne l’utilise pas pour se vanter, mais la met discrètement au service de la musique. Elle réussit au point de disparaitre complètement derrière la musique... développant une richesse inattendue de nuances et couleurs sonores.” - Bayrische Rundfunk, 2010
Voici une artiste au touché délicat, dont chaque détail du phrasé et de l’articulation est poli comme un petit joyau.” - Gramophone Magazine, 2011
Edna Stern prend plaisir à faire découvrir et interpréter des pièces de compositeurs oubliés. Son disque Piano des Lumières présentait – aux côtés de J.S. Bach, Haydn et Mozart – deux compositeurs aujourd’hui oubliés mais qui de leurs temps revêtaient une importance primordiale : Galuppi et C.P.E. Bach.
Un des programmes lui tenant le plus à coeur présente des Sonates écrites par des compositeurs Juifs à Theresienstadt, et dont elle a été la première à jouer la Sonate No. 2 “Victoire” écrite par Karel Reiner en 1942. Son concert à New York en 2015 a suscité l’intérêt du public et lui a valu une invitation immédiate à Los Angeles au Colburn School of Music, dans le cadre de conférences dans le cadre du projet Recovered Voices de James Conlon.
Edna Stern a publié quinze albums qui s'étendent de la période Baroque (3x J.S. Bach, C.P.E. Bach) au Classique (Concertos de Mozart, Piano des Lumières, 2X Sonates de Beethoven, Montgeroult), sans oublier la période Romantique (Schumann, 2x Chopin).